Malesan adopte la certification
Terra Vitis

L’avènement de la viticulture durable

Nous avons constaté, sur cette dernière décennie, une importante transformation des pratiques viticoles françaises. Les préceptes d’après-guerre, concentrés exclusivement sur l’augmentation de la productivité et des rendements, et qui se sont imposés durant bien longtemps sont désormais obsolètes. Bien entendu, le dérèglement climatique et son impact sur les générations futures n’y sont pas étrangers. Afin de se moderniser pour réagir face à ces expectatives, la viticulture s’est donc complexifiée et a intégré de nouvelles contraintes. Nous pouvons par exemple citer le développement de la biodiversité, la régularisation des dépenses énergétiques, ou encore le traitement des déchets.

L’activité, dans son ensemble, a fait l’objet d’une véritable réformation. Et le terroir, longtemps considéré comme un simple outil de travail, est revenu au centre du dispositif. Le métier a évolué de pair avec la perception des consommateurs et s’est aujourd’hui fixé un nouvel objectif majeur : assurer la pérennité du vignoble. Cela a notamment eu un fort impact sur les sujets recherche et développement des différents organismes et les budgets alloués. L’heure est aux traitements naturels et tout est mis en œuvre pour trouver chaque jour de nouvelles solutions permettant de palier aux produits phytosanitaires. Mais le travail le plus fondateur est celui qui a lieu au cœur des vignes. D’abord exception, la viticulture durable est devenue une nécessité, et nombreuses sont les appellations dorénavant investies dans cette cause. Ainsi, le vignoble bordelais affiche clairement son ambition d’engager l’intégralité de ses viticulteurs. Car, avant tout, ce sont eux qui vont permettre de produire dans le respect de l’environnement, préserver les terroirs et la typicité des vins et assurer aux consommateurs la qualité. Un raisonnement qui correspond en tous points à celui du label Terra Vitis.

La certification Terra Vitis, terre généreuse…

C’est en 1998, dans la région du Beaujolais, que fût créée la certification Terra Vitis. Elle naît de l’impulsion de viticulteurs engagés qui ne tardent pas à se structurer et à construire une communauté authentique. Créateurs de techniques inédites ou astucieux améliorateurs de méthodes ancestrales, ils mettent un point d’honneur à expérimenter et échanger pour avancer ensemble. Cette démarche débutée dans le Beaujolais gagne vite le reste de la France lorsque d’autres groupements de vignerons décident de s’y intéresser. Il n’en fallait pas plus pour fonder une Fédération Nationale Terra Vitis en 2001 qui comprend désormais six associations régionales : Alsace, Beaujolais Bourgogne, Bordeaux, Loire, Rhône Méditerranée et Vignoble Champenois. La certification est maintenant reconnue par le Ministère de l’Agriculture. Preuve de son importance dans la viticulture durable, elle a eu l’honneur d’obtenir l’équivalence de niveau 2 de la Certification Environnementale. Ses 700 adhérents et 14 000 hectares sont soumis à chaque étape de la production à des contrôles réguliers effectués par un organisme agréé et indépendant. Car si l’acceptation par l’État est primordiale pour instaurer une relation de confiance avec le consommateur, l’autonomie l’est tout autant.

Autre valeur majeure de Terra Vitis, la transparence. Elle est absolument essentielle pour transmettre aux dégustateurs toute la complexité du travail effectué pour rendre cette terre généreuse et vivante. L’idée principale réside dans le développement et le maintien d’une vie biologique active dans le sol pour que la vigne se protège naturellement de manière plus efficace. Quant aux interventions, elles sont limitées uniquement au strict nécessaire, soit lorsque la récolte est considérée comme étant réellement en danger. La remise en question est la pierre angulaire du dispositif. Dernier enjeu en date ? Le changement climatique. Car toute activité humaine engendre obligatoirement des conséquences sur l’environnement. Terra Vitis s’engage ainsi à diminuer, voire annuler quand cela est possible, l’impact des interventions vigneronnes. Elle doit s’adapter aux problématiques actuelles pour savoir faire face à celles de demain. C’est la raison pour laquelle elle accorde une grande importance à la protection des ressources naturelles, mais pas seulement, car elle repose sur trois piliers : un environnemental, un économique et, enfin, un social.

…et responsabilité sociétale

Au sein de Terra Vitis, plus encore que la terre, c’est la propriété viticole dans son ensemble qui doit respecter un cahier des charges strict. Présentée comme Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) cette discipline prend en compte la santé du chef d’exploitation, de ses employés, mais aussi de ses voisins et des consommateurs. Chacune d’entre elles est aussi cruciale que la préservation de la biodiversité. Cet esprit de cohésion est l’un des socles fondateurs du label, et ce depuis ses débuts dans le Beaujolais. Plus qu’une certification, Terra Vitis est un réseau grâce auquel les vignerons de tous horizons peuvent communiquer leurs bonnes pratiques et venir en aide aux derniers arrivés. Ils ont accès à des fiches progrès réalisées par d’autres viticulteurs, ou participer à des rencontres entre adhérents pour travailler à la maîtrise de techniques innovantes. Ils ont également formé et placé des animateurs à l’intérieur des différentes associations pour accompagner les producteurs à la bonne mise en œuvre du cahier des charges.

Préservation du vivant, entraide, générosité, transparence, qualité…ce sont pour toutes ces raisons que Malesan a décidé de rejoindre cette certification complète. Dès le millésime 2018 en rouge, vous pourrez retrouver cette marque identifiable sur nos bouteilles.